Retour en France le 9 novembre, avec une parution presse, le livre bien entendu, et éventuellement un bonus.
En attendant, bien entendu, publications a priori quotidiennes ici-même.
B/
Benjamin Hoffman |
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Départ pour Tel Aviv. Nous resterons une semaine. Avec pour défi de finir le projet entamé en Ethiopie en juin . Nous tâcherons de retrouver les familles que nous avions suivies jusqu'à leur départ, et de documenter les conditions de leur intégration. Attentes illusoires ou promesses tenues.
Retour en France le 9 novembre, avec une parution presse, le livre bien entendu, et éventuellement un bonus. En attendant, bien entendu, publications a priori quotidiennes ici-même. B/
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Dimanche dernier. Avec Benjamin Girette, virée dans le Loiret pour le grand rassemblement Tsigane de la communauté évangélique Vie et Lumière. 40.000 pèlerins. 40.000 gens du voyage. Rencontres très surprenantes. Portrait d'un membre très inattendu en gestation.
Laisser reposer. Oublier, repenser, replonger.
Making off Addis Ababa. 06/11 Rentré. Je retrouve les claviers accentués. Début de l'editing des photos. Il sera long. Je commence par le reportage sur les plongeurs du sel, à El Sod.
En ligne très vite. B/ Partir et mieux revenir. Je quitte le Sud, trop vite a mon gout. Je serais reste des semaines, voire beaucoup plus. Beaucoup de projets ont germe, en peu de temps. Mais la route du retour est longue, ses trajets eprouvants.
En quittant le Sud, je m apprete aussi a quitter l Ethiopie. Mon retour en France est avance d une journee. Pays de diversite extraordinaires, pays fier et emouvant. Je l ai promis, je me le suis promis, je reviendrai. Mon actualite immediate est a Paris, mais elle sera teintee d Abyssinie. Gros editing photo a prevoir, montage, ecriture, diffusion, publication. Merci aux lectrices et lecteurs du blog. Fideles ou de passage, merci pour les messages et les encouragements. Aux co-producteurs du reportage sur les Falash Mura, la suite, tres vite. B/ @ Addis Airport. Boosa a les yeux les plus extraordinaires qui soient. Comme les Borana, il est tres fonce, rien a voir avec les Ethiopiens du nord. Les Borana vivent sur un vaste territoire qui s etend du Nord du Kenya jusqu a 200 kms dans les terres ethiopiennes. Aucune contrainte de frontiere.
L histoire des yeux de Boosa comme toutes les histoires ici a une portee mystique. Sa mere, lorsqu elle etait enceinte a croise en se rendant au puits, un etrangert avec des yeux d un bleu glacial et profond. Elle voyait cette couleur pour la premiere fois, et le choc fut si fort que son fils naquit qvec les `yeux de Farenji`. Pour les habitants du village d El Sod, Boosa est dote de pouvoirs surnaturels, il peut predire le sexe des enfants a naitre. La journee commencait mal. Entre les batailles rangees entre chiens et hyenes, et les camions de contrebance du Kenya qui traversent le village toute la nuit. Les pates au thon du reveil, a 6h, n aidaient en rien. Mais c est aussi ca le couchsurfing local. Et pourtant, malgre l absence de sommeil, grosse journee de productivite. J ai enfin reussi a convaincre Boosa de faire un portrait, le persuadant que je ne volerai pas son ame en le photographiant. Seconde journee dans le volcan. Epuisant, mais moins que le boulot d extracteur de sel. Me suis fondu dans la vie du village, et je me dois de revenir sur ce qui a pu etre ecrit sur ce blog les jours precedents. Le khat agit, et pas qu un peu. Le tout est de savoir prendre le temps, bien entoure (30 personnes essayant de m apprendre l oromique), et d arroser le tout a bon escient. Stimulation cerebrale totale, peut etre trop. La journee s acheve joyeusement, mais on me previent qu en raison de la secheresse ambiante, commerce et traffic routier dans ma zone sont limites. Je ferais mieux de prendre le bus de nuit vers Dubluck afin de demain, peut etre, trouver un moyen de rejoindre une vraie ville. Chose faite, et a nouveau sur la route, carnage. Un camion-plateau rempli de vaches est renverse sur le bord de l asphalte. La moitie du betail est predecoupee, pour les hyenes.. Les trois occupants du camion sont vivants, mais bien esquintes. Premier boulot avec les passagers de mon bus, degager les animaux morts de sous le camion, et liberer les vivants. Etrange priorite. Tres lourd une vache. Un des blesses commence a gueuler serieusement et en appelle a dieu, encore lui. Je donne les instructions d arreter de le deplacer dans tous les sens (j ai suivi la formation croix rouge a la tele, avec Adriana Karembeu), et voila qu on me croit medecin. Je dois veiller sur lui et le sang de sa joue arrachee perle deja sur mes genoux. Engagez vous qu ils disaient.. Arrivee a Dubluck, epuise, tres tard. Toujours pas d electricite. Je trouve refuge chez une famille, la nuit sera courte. C est bon de se sentir vivant. A El Sod, pas d electricite. La vie est regie par le dieu soleil, et lorsqu il disparait, toute activite avec lui.
Ai trouve un couchage dans une hutte, 100 pour 100 de chances de me reveiller des signatures de `bedbugs` plein le corps. J ai deja les stigmates de toutes mes rencontres nocturnes avec les moustiques et autres tiques de toute l Ethiopie. Ai passe presque toute la journee dans le cratere du volcan d El Sod. 1h30 pour y descendre, 2 pour en sortir, et pas aide par mon genou en mousse. Communication peu aisee, mais j ai trouve un fixeur qui parle mieux anglais que les chevres du village et traduit pour moi en oromique. Mon amharique ne me sert plus a rien, je dois repartir de zero. Ali, mon fixeur a la particularite assez rare pour etre notee d etre un musulman converti au christianisme. Car, je cite, ``le Coran et les preches sont en arabe, on y comprend rien, et que pour parler a dieu, c est plus facile dans une langue qu on maitrise``. Cqfd, logique implacable. Et dieu parle amharique. Je retourne dans le volcan demain matin, les premieres images sont encourageantes, et j ai du son. Les Borana chantent quand ils travaillent, pour s encourager. Je continuerais bien, mais ma bougie aussi, a une fin. B/ |
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Mars 2012
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