9 heures après Roissy, aéroport Rochambeau de Cayenne.
Une arrivée aux côtés d'un Air Force One à la française. Le ministre de l'Education Luc Chatel a lui aussi décidé de venir en Guyane, pour une visite "au pas de course", comme seuls les politiques en sont capables.
Il a pourtant du travail sur place, notamment sur l'avenir des classes passerelles. De plus en plus de classes de ce type, qui accueillent les élèves ne parlant pas français à leur arrivée à l'école, ferment alors qu'on dénombre plus de 3000 enfants non scolarisés dans la seule ville de Kourou.
Le ministre est déjà reparti et je m'installe, en colocation, à proximité de Cayenne.
C'est parti pour deux mois de Guyane. Première soirée passée à encaisser le décalage horaire et à assister au match de handball d'un de mes colocataires. Victoire sans appel de son équipe.
Le samedi est consacré à la découverte de Cayenne, tant bien que mal.
J'apprends sur les lacunes (euphémisme) du réseau de transports en commun, la cruauté du ciel en saison des pluies et j'ouvre ma ligne de téléphone.
06 94 46 99 11.
Je tente en vain de trouver le moyen de rejoindre des amis à Saint Laurent du Maroni. Pas de bus, pas de taxi-co, encore moins de location de voiture. C'est improbable, mais je rate ma première fête Touloulou en cette période de Carnaval.