Arrrivee a Yabelo, apres deux jours de trajet, vide.
Parti d Addis hier matin, assis dans l allee centrale d un bus antique, et six changements de vehicules depuis. Hier soir a Awasa.
Rencontre avec des medecins locaux, plan de l annee, un d eux m offre le covoiturage en ambulance. Une grosse, avec la sirene et les gyrophares. Reve de gosse du camion de pompiers presque realise.
Presque, parce que les horreurs de la route en Ethiopie laissent un gout ecoeurant. Apres une heure en ambulance, traversee d un village de montagne, terreur sur les visages, foule paniquee.
Dans le ravin, un enorme camion de marchandises, retourne. Sous lui, deux huttes, autant d habitants. Sur la route, vingt metres de sang en trainee. Hurlements.
Peut etre l occasion de faire profiter de l ambulance a des passagers qui en ont plus besoin que moi..
Meme plus la peine de proposer, tous les protagonistes sont en puree. Nous continuons la route en diminuant la vitesse de moitie, le chauffeur de l ambulance, qui a du en voir d autres, est livide.
Je suis lache a Hager Mariam, qui n apparait sur aucune de mes cartes, et fais le chemin en stop-escroquerie jusqu a Yabelo, et son motel qui ressemble au Bagdad Cafe, le charme en moins, les mouches tsetse en plus.
La route c est aussi l opportunite sans cesse retrouvee, de rencontres cocasses, d ouvertures nouvelles et d exacerbation des sensibilites.
Demain, avant la levee du jour, je devrais pouvoir aller au volcan de sel d El Sod.
B/