De retour de Saint-Laurent.
Prise de température à l'hôpital qui sera l'objet d'un reportage tout le week-end prochain.
Deux jours épuisants, de longs trajets (sublimes cependant), des nuits courtes et du travail. Mais des idées derrière la tête.


Sur la route du retour, en sortant de Saint-Laurent. On achève bien les autobus...
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Un mois de Guyane aujourd'hui.



Un vendredi chargé, mais agréable. Une fin d'après midi passée près du port de Cayenne. Et rencontre fortuite avec des ibis rouges. C'est ça aussi le charme de la nature en Guyane.

La série sur la salle de boxe est en ligne dans la rubrique 'Reportages'.

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Peu bavard ces derniers jours.
Plusieurs raisons à ça. Aucune de grave.
J'ai passé la soirée dans un club de boxe thaïlandaise. Découvert par hasard la semaine dernière quand je faisais un sujet sur un éducateur pour jeunes délinquants. Il gère également cette salle.
Elle est située dans le quartier réputé "infréquentable" de Cayenne, le fameux Chicago, qui, il est vrai, regorge de ruelles sombres, d'histoires glauques et de rencontres peu enviables.
Le Chicago Boxing Club est le seul endroit du quartier à proposer une activité aux jeunes.
Je prépare une série photo sur cette soirée. En attendant ,un petit teasing.
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La nuit à Cayenne, on croise beaucoup de ces fantômes. Pas de noms, pas de visages. Beaucoup sont anglophones, du Guyana. Dur de communiquer avec eux, rarement sobres. Mais beaucoup chantent.
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Ain't got no name, ain't got no face
 
De retour à Cayenne. Un week-end d'évasion salvateur.
Hier matin dans la voiture, aucun plan de route. Cap le long du littoral, et advienne que pourra.
Je tombe donc immanquablement sur le bourg de Macouria et son immense réserve naturelle. J'y ai rencontré (entre autres) le caïman noir présent sur la photo de samedi. 5 mètres de long, un regard de mort. J'ai failli y laisser mon boitier photo et mes mains à trop vouloir m'approcher.
Sur la route, Montsinéry, sa ville morte un samedi, et sa gigantesque antenne de radio au milieu de la savane, qui diffuse Radio France Internationale sur toute l'Amérique latine. How cool !
Pas eu le temps ni l'envie de pousser jusqu'à Kourou cette fois-ci.

Aujourd'hui, l'objectif du jour était la découverte du village de Cacao. Pourquoi Cacao? Parce qu'il a été créé à la fin des années 70 afin d'accueillir les Hmongs Laotiens auxquels la France accordait l'asile. Massacrés ou persécutés un peu partout en Asie du Sud-Est, plusieurs centaines vivent désormais en Guyane. Le village entier est exclusivement Hmong. Pas de créole, pas d'indien, pas de Saramaca.
Sensation très étrange pour moi qui ai côtoyé cette ethnie à plusieurs reprises dans le nord de la Thaïlande. Des retrouvailles internes, et toujours ce sourire et une simplicité qui leur est propre. Je reviendrai à Cacao.

Au passage, j'ai trouvé en Guyane des routes génialissimes pour les amoureux du volant et de la nature. Viroleuses à souhait, traversant pendant des heures la forêt primaire amazonienne. Que du bon.
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Des bonnes nouvelles à la pelle. J'ai reçu l'approbation de mon rédacteur en chef pour couvrir l'expédition maritime sur l'Oyapock. Je serai donc sur les mers et les fleuves Guyanais et Brésiliens du 8 au 13 mars prochains.
Ce matin, location d'une voiture pour le week end. Et nouvelle vie qui commence. Pas seulement grâce à la climatisation. Nombreux sujets à couvrir dans la journée. Réunion des dirigeants du Tourisme de la Région, et dérapage xénophobe corrosif d'un grand chef d'entreprise du coin. (Les Saramacas seraient si peu propres et enclins aux bonnes manières qu'il serait impossible, selon lui de les former correctement aux métiers du tourisme...). Un peu le bruit et l'odeur version créole.

Puis balade champêtre à la rencontre d'un responsable de centre de réinsertion pour jeunes délinquants un tantinet trop violents. Il leur propose programmes sportifs, culturels et formations professionnelles. De beaux projets. Il part avec eux début mars remonter le Maroni en pirogue, à la rencontre des amérindiens et des tribus du fleuve. Je pense faire un sujet photo sur lui, il tient également une salle de boxe thaï dans un quartier chaud de Cayenne. Ca doit valoir un nouveau déplacement.

Dernière mission, pas des plus désagréables, le cocktail donné en l'honneur de l'équipage de La Boudeuse, en Guyane pour plusieurs semaines. Bateau mythique, expéditions fantastiques, mais surtout un homme.Le capitaine Patrice Franceschi. Parallèlement pilote, écrivain, parachutiste, philosophe, réalisateur, marin, ethnologue, humanitaire, aventurier, mercenaire, idéaliste. Une personnalité rare et éblouissante. Et je dis pas ça souvent.

Demain matin, je taille la route. Je ne sais pas vers où encore. Trois semaines que je me languis de vivre la Guyane.
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Une journée sous le signe d'une police sur les nerfs, d'une visite présidentielle au pas de course et über-sécuritaire.
Pas la chance de couvrir le non-évènement. Mon accréditation ma été refusée par le service de presse de l'Elysée. Motif, pas de carte de presse.
J'aurais quand même coincé Rama Yade qui fait ses affaires dans son coin. A savoir la préparation de la Guyane comme base arrière pour les sportifs français en vue de la Coupe du Monde de Foot 2014 et des JO 2016, les deux se déroulant au Brésil voisin.
Trop de tension pour une after de Carnaval, alors la photo du jour ne parle pas de politique. Mais plutôt du temps qui s'arrête, plage de Montabo, l'unique de Cayenne. Loin d'être paradisiaque, mais qui a le charme de sa particularité. Cela veut tout dire.
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Trois jours de grève de l'écriture.
Tenté de continuer. Déçu par les derniers jours, coincé à Cayenne. La faute à l'absence de transports (encore et toujours), et au Carnaval, qui paralyse la Région et impose ses jours "chômés".
Mais,  retour du moral, j'aurais réglé tous mes problèmes de voiture dans une semaine jour pour jour. Avec une voiture siglée au nom du journal qui plus est.
Aujourd'hui dernière journée de Carnaval. Les rues se sont vidées, puis remplies dans l'attente impatiente des derniers groupes.
Puis vint la traditionnelle mise à mort par le feu de Vaval (RiP).
Brûlé en place publique devant une foule en larmes. Il reviendra cependant l'année prochaine.
A la rédaction, fonctionnement ralenti.Outre la couverture du Carnaval, l'actu tourne autour de l'arrivée du Président, demain pour une visite expresse.. de 4 heures.
En fin d'après-midi, coup de fil impromptu d'un 'informateur'. Rama Yade arriverait quelques minutes plus tard à Cayenne par un vol commercial Air France.
Course poursuite en voiture avec un avion que je suis à vue. Rama ratée à l'aéroport, je file la traquer à son hôtel (pas dur à trouver, un seul de "standing" à Cayenne). La secrétaire d'Etat prétextera une trop grosse charge de travail par la voix de son garde du corps pour éluder toute entrevue. Tant pis, je l'aurais demain.
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Préparation à la mise à mort de Vaval