Ce matin, location d'une voiture pour le week end. Et nouvelle vie qui commence. Pas seulement grâce à la climatisation. Nombreux sujets à couvrir dans la journée. Réunion des dirigeants du Tourisme de la Région, et dérapage xénophobe corrosif d'un grand chef d'entreprise du coin. (Les Saramacas seraient si peu propres et enclins aux bonnes manières qu'il serait impossible, selon lui de les former correctement aux métiers du tourisme...). Un peu le bruit et l'odeur version créole.
Puis balade champêtre à la rencontre d'un responsable de centre de réinsertion pour jeunes délinquants un tantinet trop violents. Il leur propose programmes sportifs, culturels et formations professionnelles. De beaux projets. Il part avec eux début mars remonter le Maroni en pirogue, à la rencontre des amérindiens et des tribus du fleuve. Je pense faire un sujet photo sur lui, il tient également une salle de boxe thaï dans un quartier chaud de Cayenne. Ca doit valoir un nouveau déplacement.
Dernière mission, pas des plus désagréables, le cocktail donné en l'honneur de l'équipage de La Boudeuse, en Guyane pour plusieurs semaines. Bateau mythique, expéditions fantastiques, mais surtout un homme.Le capitaine Patrice Franceschi. Parallèlement pilote, écrivain, parachutiste, philosophe, réalisateur, marin, ethnologue, humanitaire, aventurier, mercenaire, idéaliste. Une personnalité rare et éblouissante. Et je dis pas ça souvent.
Demain matin, je taille la route. Je ne sais pas vers où encore. Trois semaines que je me languis de vivre la Guyane.