Lundi matin. Reveil avant, bien avant les aurores. Les deux bus pour Addis partent a 5h et rendez vous est pris avec une famille emigrante pour y aller ensemble. Il y a foule devant ce que les Falash Mura appellent `l embassy` a Gondar.Ceux qui restent a quai pour le moment (certains pour toujours), les embrassades, les pleurs, les tentatives vaines de se glisser dans un bus.
Periple de 800km de piste, dans un car sans suspensions aussi vieux que le pays. Mixed feelings, parce qu`a la joie longtemps revee de fouler leur Terre promise, se melent les craintes de s y perdre, de ne jamais y retrouver le pays fantasme des annees.
Au milieu du trajet, scene d emeute dans un bus. Un vieil homme pris de panique veut faire machine arriere. Tout l effraie desormais. Sa famille est ici, il n a plus rien a faire d Israel et de ses promesses, finalement.
Retour a la normale sous les moqueries des temoins. ``Sur 80 millions d ethiopiens, 80 millions revent d emigrer, et toi tu te plains ?``
La route jusqu a Addis est trop longue, etape. Apres 14 heures de vertebres broyees, nous passons la nuit dans ce qui ressemble a s y meprendre a un hotel de passe a hepatite, dans un village-route dont le nom m echappe deja pour toujours.
B/
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